Wednesday, May 13, 2009

Ecologie : Une île à recycler…

Extrait d'un article de presse qui pourrait vous interesser :-

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Christine et Bernadette Sauzier font partie de l'ONG Mission Verte dont l'objectif est de faire de Maurice une île verte. Une des actions fortes de cet organisme a été la mise en œuvre d'un programme de tri et de valorisation des déchets recyclables. Ainsi, les premiers "conteneurs verts", des dépôts permanents, ont été installés à Curepipe, Flacq, Shoprite, Grand-Baie, pour leur collecte. Pour ce qui est des déchets plastiques qui sont plus facilement récupérables, ils sont confiés à des entreprises comme Polypet Recyclers Ltd et Power Plastic Ltd. Nos bouteilles en plastique peuvent ainsi devenir… un meuble de jardin, une niche pour chien, voire un pull, une couette ou un oreiller… Petit tour d'horizon.

Solitude. Dans l'entrepôt de Polypet Recyclers Ltd, des milliers de bouteilles en plastiques, appelées bouteilles PET- polyéthylène téréphtalate - jonchent le sol. Elles ont été triées, chacune selon sa couleur et son contenu habituel, et placées dans des sacs différents. Des femmes employées à l'usine se chargent du tri pour différencier les types de plastique. Du polyéthylène de forte et faible densité, du polypropylène, du PVC … la distinction est importante car chaque type de plastique est recyclé séparément. Dans quelques minutes, ces bouteilles seront dirigées vers une machine à laver qui enlève les corps étrangers, avant qu'elles ne soient acheminées vers une broyeuse. En un clin d'oeil, les bouteilles broyées deviennent des granulés, matière première pour d'autres produits synthétiques. Mis sous scellés, ces granulés sont ensuite expédiés dans une usine de textile en Afrique du Sud pour être reconvertis en pulls, couettes, oreillers, balles de tennis. Dans quelques mois, nous a laissé entendre le propriétaire des lieux, la fabrication des couettes et oreillers se fera à Maurice.

À quelques mètres de cette usine, une autre entreprise, Power Plastic Ltd a recours au même procédé. Hormis les bouteilles en plastique, les semelles de chaussures également sont utilisées. Aucun plastique n'est laissé à l'abandon, tout est recyclable. Pendant que les femmes s'activent à recueillir le plastique broyé, transformé en petits confettis colorés, les hommes, eux, s'attellent, en "menuiserie", à travailler le plastique recyclable, en lui donnant des formes bien précises : un banc de jardin imitation bois, mais qui en réalité n'est que du plastique, une niche pour chien faite dans la même matière, des bardeaux. Les bouchons des PET jouent un grand rôle dans le processus de fabrication. Une fois broyés et placés dans un moule, ces bouchons ont la rigidité voulue pour permettre à un artisan d'en faire un meuble solide et résistant. La finition de ces produits recyclés ne laisse pas indifférent tant le travail est précis, méticuleux et d'une grande finesse. L'avantage avec ces plastiques, c'est que leur couleur naturelle est également conservée. Le vert liquide d'une bouteille de boisson gazeuse devient ainsi, grâce au savoir-faire et à l'expertise des artisans de Power Plastic Ltd, une table d'un magnifique vert teinté…

Une idée novatrice que salue Mission Verte, ONG créée en 2007 dans l'unique but d'assainir l'environnement et de le rendre plus propre à travers le recyclage. Christine Sauzier, porte-parole de l'ONG, trouve l'idée de ces deux entreprises astucieuses et pratiques. " Ces usines ont montré qu'avec une petite dose de volonté et de bonnes idées, on pouvait aller très loin. Surtout dans un pays où il reste encore beaucoup à faire dans le domaine du recyclage. " De plus, indique notre interlocutrice, cette opération de recyclage a permis de créer des emplois directs et indirects pour les nombreuses personnes qui s'engagent de plus en plus dans la collecte des déchets recyclables.

" Des gens qui étaient dans un besoin financier ont entrepris avec l'aide de Mission Verte de faire la collecte des bouteilles PET et de les revendre à l'entreprise de recyclage. Ils sont payés au kilo ; certains, dépendant du nombre de bouteilles ramassées, peuvent gagner de Rs 2 000 jusqu'à Rs 25 000 par mois", note Christine Sauzier qui ajoute

Christine Sauzier qui ajoute qu'il est impératif de s'intéresser au tri et au recyclage afin d'éviter que notre île ne devienne une vaste décharge.

Le tri et le recyclage offrent plusieurs avantages dont celui, d'une part, de réutiliser les ressources existantes, préservant ainsi les gisements naturels, et, de l'autre, réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Écologiste militante

Passionnée de la nature, Christine Sauzier, femme au foyer et mère de trois enfants, confie qu'elle ne pouvait rester insensible face à la dégradation de notre environnement. Écologiste dans l'âme, elle entreprend, dans un premier temps, de sensibliser un groupe d'amis en leur faisant part de son inquiétude de la dégradation grandissante et visible de l'environnement à Maurice. De là, raconte notre invitée, est née Mission Verte qui a démarré en 2007, et dont le nom lui a été suggéré par sa fille Rebecca. La mission est noble mais pas impossible : encourager une prise de conscience écologique chez la population mauricienne.

Dans un premier temps, l'action de l'ONG s'est articulé autour du tri des déchets, une habitude qu'elle encourage chaque ménage à prendre au quotidien : bouteilles en plastique d'un côté, papier de l'autre, etc. D'une petite cellule, l'ONG s'étend, en deux ans, en un réseau. Et pour répondre à l'attente de tout un chacun dans diverses parties de l'île, Mission Verte élargit alors son comité et met en place des sous-comités régionaux. L'idée étant de gagner davantage de Mauriciens à la cause de l'assainissement de l'environnement à travers le recyclage des déchets.

Pour Christine Sauzier, il était surtout important que le Mauricien adhère au principe des 3R qui est de : Réduire, Réutiliser et Recycler. C'est dans cet élan, épaulée par sa belle-sœur, Bernadette Sauzier, également mère de famille et femme au foyer, et d'autres membres du groupe, que Christine Sauzier engage Mission Verte dans le projet de dépôts de tri sélectif. Ces dépôts sont en fait des conteneurs modifiés, comprenant chacun quatre compartiments, pour collecter séparément les plastiques de toutes sortes, les cannettes en aluminium, les cartons, le papier, le verre…

Geste simple

Pour Christine Sauzier, l'enjeu du tri sélectif est très important. Car, explique notre interlocutrice, si les ordures ménagères ne sont pas triées, elles seront mises en décharge ou incinérées. Ce qui produirait alors de plus en plus de déchets. " Il s'agit d'un enjeu primordial pour l'avenir de notre planète. Tout est lié, le tri des déchets, le réchauffement de la planète, les économies d'énergie et de matières premières. Pour éviter de fâcheux désagréments et la dégradation de l'environnement, il est temps de commencer par un geste simple comme trier nos ordures ménagères. Ce qui du coup permet de séparer les déchets recyclables de ceux qui ne le sont pas. " Réagissant de son côté, Bernadette Sauzier, autre membre de Mission Verte, est d'avis que l'accent doit surtout être mis sur la sensibilisation des Mauriciens, pour les encourager à changer leur manière de faire, tout en leur donnant la possibilité de contribuer à la sauvegarde de l'environnement.

" Les gens ont compris l'importance du tri des déchets. On a donné l'exemple à travers le premier dépôt de tri à côté du CEB de Curepipe ". Montrer qu'il est possible de faire bon usage de ce conteneur, qui a été divisé en quatre parties. " Notre rôle est d'encourager les Mauriciens, à chaque fois qu'ils le peuvent, à faire bon usage de ces conteneurs, et à développer chez eux cet esprit éco-citoyen. "

Le recyclage des produits usagés a-t-il un avenir à Maurice ? Pour Christine et Bernadette Sauzier, le travail enclenché par Mission Verte a été porteur de changement dans le bon sens. Christine Sauzier ajoute : " Notre souhait est que le tri sélectif devienne une obligation nationale. Notre devise pour l'Avenir étant d'avoir une île Maurice verte sans aucun déchet éparpillé ça et là dans la nature. " Et Bernadette Sauzier de conclure : " Avec les conteneurs verts et une campagne de sensibilisation qui s'est avérée nécessaire sur les avantages du recyclage, il n'y a plus d'excuse pour continuer à se débarrasser de ces ordures ménagères dans l'indifférence. Aujourd'hui, chacun doit être responsable de ces actes, d'où l'initiative de Mission Verte, qui a été au final concluante. "


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Monday, May 4, 2009

Espèce menacée

Voici l'extrait d'un article de presse

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Une espèce est déclarée menacée si elle répond à des critères précis (disparition de l'habitat, déclin important de sa population, érosion génétique, chasse ou pêche trop intensive etc.). Ces critères, généralement établis ou validés par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), permettent d'évaluer le risque d'extinction de l'espèce (actuel, à court et moyen terme) et de lui attribuer un statut de conservation et parfois de protection (Espèce protégée).

L'UICN est la principale ONG mondiale consacrée à la cause de la conservation de la Nature. Sa mission est d'influencer, d'encourager et d'assister les sociétés dans le monde entier, dans la conservation de l'intégrité et de la diversité de la nature, ainsi que de s'assurer que l'utilisation de ces ressources naturelles est faite de façon équitable et durable. L'UICN publie sur son site Web une "liste rouge", mise à jour périodiquement, destinée à répertorier les espèces animales ou végétales en danger dans le monde. Chacune des espèces fait alors l'objet d'une évaluation et d'un suivi lorsque les données concernant celles-ci sont en quantité suffisante.

Cette Liste rouge de l'IUCN, (en anglais IUCNRed List), créée en 1963, constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle alerte le public et les responsables politiques sur l'ampleur du risque d'extinction qui frappe de nombreuses espèces et la nécessité urgente de développer des politiques de conservation.

Malgré cela, grâce aux données récoltées pour la constitution de la Liste, l'UICN estime qu'en 2006 une espèce de mammifère sur quatre, une espèce d'oiseau sur huit, et un tiers des amphibiens étaient menacés de disparition, constat qui semble s'être encore dégradé depuis.

Les dix espèces les plus menacées sont le grand requin blanc, le tigre du Bengale, le poisson napoléon, l'éléphant d'Asie, le cacatoès à huppe jaune, le gorille des montagnes, le panda géant, la tortue à nez de cochon, le dauphin de l'Irrawaddy et le gecko à queue feuillue.

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Sunday, May 3, 2009

Valorisation des déchets

Voici l'extrait d'un article de presse :-

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La valorisation consiste à redonner une valeur marchande aux déchets. Elle s'effectue par divers moyens.

Le recyclage est la réintroduction directe d'un déchet dans un cycle de production dont il est issu, en remplacement d'une matière première neuve. Par exemple, la reprise des bouteilles usagées pour les refondre et en faire des fils et des fibres synthétiques (27 bouteilles permettent la confection d'un pull-over).

Le réemploi est un nouvel emploi d'un déchet pour un usage analogue à celui de sa première utilisation. Par exemple, la consigne des bouteilles, à nouveau remplies après leur nettoyage.

La réutilisation consiste à réutiliser un déchet pour un usage différent de son premier emploi, ou à faire, à partir d'un déchet, un autre produit. Par exemple, l'utilisation des pneus de voiture pour protéger la coque des bateaux.

La régénération consiste en un procédé physique ou chimique qui redonne à un déchet les mêmes caractéristiques qu'une matière première neuve. Par exemple, la régénération des huiles usagées.

Et enfin, la valorisation énergétique consiste à utiliser les calories contenues dans les déchets, en les brûlant et en récupérant de l'énergie. Par exemple, le chauffage des immeubles et la production d'électricité.

La valorisation des déchets constitue une alternative aux décharges et permet la préservation des matières premières naturelles. Elle est aussi un des enjeux majeurs de nos jours, car elle permet de limiter l'impact des activités humaines sur l'environnement.

La valorisation pour quoi faire ?

Valoriser les déchets est avant tout un choix de société. Certains ont préféré mettre leurs déchets en décharge plutôt qu'au fond des bois, ou ont choisi de les brûler plutôt que de les laisser s'entasser et pourrir près des villes. Notre époque appelle un changement d'attitude, plus positive, plus économe et plus responsable.

Les déchets constituent un produit qu'il faut utiliser au mieux. La valorisation est non seulement utile, mais aussi souhaitable. Toute l'activité humaine consiste à créer des richesses en partant d'un produit pour en fabriquer un autre. Le déchet peut être ce produit qu'il faut savoir utiliser et transformer pour en faire une véritable " matière première secondaire ".

Car utiliser un déchet, c'est d'abord préserver les matières premières naturelles. Les déchets peuvent ainsi se substituer aux importations de matériaux. C'est aussi, bien souvent, faire une économie en termes financiers

Dans le domaine de la gestion des déchets, il est indispensable d'anticiper. Anticiper l'évolution des lois, de la demande sociale, des marchés, en particulier celui de l'énergie. Aujourd'hui, les prévisionnistes mettent en garde l'opinion mondiale sur l'illusion de l'énergie à bon marché. D'ici à 50 ans au plus, le monde manquera de sources d'énergie fossile ou son utilisation sera plus coûteuse. Si les découvertes de gisements ne sont pas terminées, l'extraction et le transport du pétrole notamment seront de toute façon plus coûteux.

Valoriser les déchets, c'est donc une garantie et une assurance sur l'avenir. C'est parfois ce qui manque le plus en politique.

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