Sunday, November 9, 2008

Néo-végétarisme

Depuis que je fais ma propre cuisine, je suis devenu 'Néo-végétarisme' sans me rendre compte.
'Néo-végétarisme' : connaissez vous ce terme ? J'ai découvert ce mot depuis que j'ai lu ce récent article de presse sur la question.

Alors vive le 'Néo-végétarisme' ???

Alain Fok

Extrait d'un récent article de presse :-

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Fini le régime végétarien des années 80 : voici venu l'heure du néo-végétarisme. Avec lui, pas d'interdits. Viandes et poissons sont même au menu, à condition toutefois de n'en manger qu'en quantité restreinte. De plus en plus de nutritionnistes ont d'ailleurs adapté ce nouveau mode d'alimentation, formule qui, selon eux, possède de nombreux atouts diététiques.

Que ce soit pour des raisons culturelles, par souci d'équité planétaire ou par simple envie de perdre quelques kilos superflus, force est de constater que les adeptes du végétarisme sont de plus en plus nombreux. Un petit tour dans les grandes surfaces suffit d'ailleurs pour s'en convaincre, tant les produits garantissant l'absence de graisses animales sont légion. Pour autant, le régime végétarien, et plus encore le végétalien, a longtemps suscité de vives inquiétudes chez les diététiciens, lesquels voient souvent d'un mauvais œil les carences occasionnées, entre autres par le manque de calcium et de protéines.

" Les régimes végétariens ne sont pas mauvais en soi, mais jusqu'à une certaine mesure ", explique ainsi un diététicien. " Les fruits et légumes constituent évidemment la base d'une alimentation saine. Mais il n'y a pas qu'eux. La viande, les laitages, les œufs et le poisson sont tout aussi importants. Ce n'est finalement qu'une question de quantité et d'équilibre. "
Si le végétarisme pur et dur a eu son heure de gloire, il semble cependant que la tendance soit aujourd'hui inversée, de nombreuses personnes se tournant désormais vers le néo-végétarisme, une formule "allégée" du végétarisme. Ainsi, si celui-ci préconise toujours une consommation conséquente de fruits et légumes, il autorise malgré tout viandes et poissons, pour autant que ce soit en quantité limitée.

Nombreux bénéfices
Cette formule du végétarisme moderne semble d'ailleurs beaucoup moins rebuter les spécialistes, ces derniers estimant même que celle-ci pourrait finalement bien avoir des vertus diététiques. " Ce mode d'alimentation n'est pas vraiment "la" formule idéale. Mais elle est plus intéressante pour l'organisme que les régimes stricts de type végétarien ou végétalien. Avec le néo-végétarisme, l'on consomme des produits moins riches en lipides et en mauvais cholestérol, mais l'on garde un apport varié de divers nutriments nécessaires ", poursuit le diététicien. Mais attention, prévient-il, garder la main légère sur l'huile de cuisson et celle servant à l'assaisonnement des crudités est primordial.

" Je ne savais pas que j'étais néo-végétarien. C'est un ami qui m'a dit que je l'étais. En fait, je mange de tout depuis des années, mais en faisant attention de consommer un maximum de fruits et de légumes. Ce qui ne m'empêche pas de manger aussi du bœuf, des œufs et du poulet. Mais en quantité modérée ", dit Jean-Marie, 28 ans. Pour ce Portlouisien, le choix de ce type d'alimentation s'est imposé naturellement. " Mes parents mangeaient beaucoup de légumes ; mais il faut dire aussi qu'ils avaient leur petit potager. Alors, quand je me suis marié, j'ai simplement continué. Depuis, ma femme s'y est mise aussi ! "

Du coté des bénéfices, ce nouveau mode d'alimentation fait également recette. " Les néo-végétariens consomment plus de fibres que ceux ayant une alimentation traditionnelle, ce qui est très bon pour le transit et les artères. Sans compter qu'elles permettent de garder la ligne. Quant aux fruits et légumes, ils sont riches en antioxydants ! " dit encore le diététicien. Pour rappel, les antioxydants protègent des cancers et des maladies cardio-vasculaires, tout en luttant contre le vieillissement. Mais ce n'est pas tout puisque le " végétarisme allégé " est également riche en magnésium et en potassium, le premier étant indispensable aux muscles et à la circulation sanguine et, le second, ayant des effets bénéfiques sur la pression artérielle.

Pas pour tous
Dès lors, devant tant d'avantages, comment ne pas céder à la tentation du néo-végétarisme ? L'idée, bien sûr, semble bonne d'un prime abord. Mais attention, préviennent cependant les spécialistes, malgré ses bénéfices réels, le néo-végétarisme ne s'adresse pas forcément à tout le monde. " Tous ne peuvent pas forcément suivre ce type de "régime". Certaines personnes ont en effet des besoins en nutriments plus élevés que d'autres. Tout cela dépend de nombreux facteurs. C'est pourquoi il vaut toujours mieux de consulter un spécialiste avant de se lancer dans un régime, quel qu'il soit ", explique le diététicien.

La seule exigence, donc, est d'éviter les carences. Ainsi, inutile, une fois la cinquantaine passée par exemple, de faire une croix sur les œufs ou le lait. Aussi séduisantes que peuvent sembler ces formules, notamment pour lutter contre le cholestérol, elles ne sont pas toujours conseillées. " Les laitages permettent de protéger les os de l'ostéoporose ", rappelle ainsi le spécialiste. Et il en va de même pour tout type de régime végétarien. " Les études prouvent que les végétariens ont de nombreux déficits. On note souvent par exemple des manques en fer, car celui contenu dans les légumes est moins bien assimilé. C'est la même chose pour les vitamines B12 (NdlR : pratiquement absentes du règne végétal) et D (nécessaire au squelette). "

En résumé, viande, poisson, produits laitiers, fruits et légumes, céréales et féculents sont nécessaires pour rester en forme. Néanmoins, pour ceux désirant adopter un régime particulier, le néo-végétarisme reste préférable aux végétarismes ou au végétalisme. Pour autant, bien sûr, que votre médecin vous donne le feu vert.

SAVOIR-Six types de végétarisme
Terme général, le végétarisme, dans le langage populaire, signifie souvent que fruits et légumes servent de base alimentaire. Or, en vérité, il existe six types différents de végétarisme.
- Le végétalien bannit l'ensemble des produits animaux et leurs dérivés.
- L'ovolactovégétarien est la forme la plus classique de végétarisme car il exclut tous les produits animaux (viandes ou poissons) mais autorise les produits d'origine animale (œufs et produits laitiers).
- Le lactovégétarien interdit les produits animaux, exceptés les produits laitiers.
- L'ovovégétarien, lui, proscrit les produits animaux et laitiers, mais autorise les œufs.
- Le pesco-végétarien ne mange pas de viande. Mais le poisson et les produits d'origine animale restent autorisés.
- Le néo-végétarisme est une forme récente, assouplie. Viandes et poissons restent consommables, mais en quantités limitées.

COMPRENDRE - Pourquoi devient-on végétarien ?
À l'exception du néo-végétarisme, le principe de base de l'alimentation végétarienne demeure l'exclusion de la chair animale de l'alimentation. Quant aux raisons motivant un être humain, par nature omnivore, à se passer de viande, elles sont aussi nombreuses que variées.
La plupart du temps, ce type de comportement alimentaire est induit par des raisons philosophiques ou nutritionnelles. Certains évoquent ainsi leur répulsion à consommer des " cadavres d'animaux ", tandis que d'autres sont davantage conditionnés par le refus d'en tuer. D'autres encore voient dans le végétarisme une manière de protester contre les techniques modernes d'élevage. Mais d'autres raisons philosophiques sont également invoquées, comme par exemple l'inégalité de la répartition dans le monde des richesses alimentaires.
Certains mettent pour leur part l'accent sur la santé. Il n'est ainsi pas rare que l'on évoque un " besoin de pureté ", les protéines d'origine animale étant alors considérées comme " nocives " car leurs résidus se putréfient à l'issue de la digestion. Certains végétariens parlent également de leur peur d'absorber les toxines générées par les aliments d'origine animale en se dégradant ou encore d'une manière de prévenir les troubles cardio-vasculaires.
Enfin, il arrive aussi que l'on devienne végétarien uniquement par dégoût de la viande.

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