Sunday, March 8, 2009

La casse-tête des déchets

Voici un extrait d'un récent article de presse que j'aimerai partager avec vous :-

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Un exemple vivant à suivre par tous les Mauriciens : la gestion des déchets dans plusieurs villes africaines, comme à Cotonou, au Bénin.

Cotonou abrite environ un million d'habitants, démunis pour la plupart. La municipalité n'a pas les moyens d'acheter des camions à ordures, de payer des éboueurs et d'aménager un dépotoir. Alors, les ordures envahissent la ville et les environs. Ces amoncellements de détritus polluent les eaux souterraines et attirent les rats. Ils menacent la santé des habitants et la situation empire chaque jour.

De jeunes chômeurs ont eu l'idée de créer une entreprise de collecte de déchets, au moyen de petites charrettes à bras. Un excellente façon de se rendre utile tout en gagnant un peu d'argent. Mais, comme il n'y a pas de dépotoir, ils vident leur charrette n'importe où, déplaçant donc le problème plutôt que de le régler.

Pour leur part, les maraîchers de Cotonou ont besoin d'engrais pour cultiver leurs légumes. Aussi, ramassent-ils tous les restes de fruits et de légumes du marché et les transforment en compost. Ces ordures ne finiront pas au bord des routes !

Autre exemple, des femmes passent de maison en maison pour acheter bouteilles et contenants vides. Avec leurs filles, elles nettoient tous ces articles pour les revendre au marché. La récupération des déchets donne du travail à 400 femmes.

On lave la bouteille, on lui colle une nouvelle étiquette et la voilà prête à être remplie à nouveau avec du jus d'ananas, de l'huile de palme, des arachides, etc. Affiches, messages à la radio et porte-à-porte : tout est fait pour convaincre les gens de s'abonner au service d'enlèvement des ordures

ménagères !

Ramasser les déchets, récupérer et composter, voilà autant de bonnes idées ! Mais pour que tout cela fonctionne bien, il faut un dépotoir. Des camions à benne de la municipalité prennent ensuite les ordures pour les acheminer au nouveau dépotoir.

Dix-sept associations se sont constituées pour la collecte des déchets. Une vaste campagne de publicité est initiée pour que les habitants adhèrent au service de ramassage d'ordures. Résultat : cela a marché et aujourd'hui, les charretiers reçoivent un meilleur salaire.

Enfin, l'environnement et les habitants ne s'en portent que mieux.

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